Petit singe
Je suis comme un petit singe qui va de branche en branche sur l’arbre de la déception. Je vais de déception en déception, et je continue quand même sur cet arbre. Et de ces feuilles, la photosynthèse ne capte pas la lumière du soleil, il aspire mon énergie, il la capte et s’en sert pour s’alimenter, mon énergie circule dans sa sève et il s’enracine de plus en plus, cet arbre grandit. Et plus il grandit, plus il fait des branches, plus il fait des feuilles et mon parcours ne s’arrêtera jamais. Je donne mon énergie, je prends la déception. Je n’aime pas l’accrobranche. Je n’ai jamais aimé.
Aujourd’hui, j’ai été déçue, profondément. Déjà au travail, j’ai du mal à trouver de la motivation en ce moment, et du coup je fais à moitié la tête, et plus je fais la tête, plus les gens me demandent "ça va" et ça m’énerve, alors je fais encore plus la tête.... enfin ça n’en finit jamais.
MC m’a encore prit la tête, et mon père aussi. Alors mon père c’est particulier, lui, je ne pensais pas pouvoir en être déçu étant donné que dans mon estime il est très très très trèèèèès bas. Je ne pensais pas, sans trop m’imaginer, qu’il était possible de descendre encore. Je croyais l’escalier finit, et bien il restait une petite marche qu’il vient de descendre délicatement. Et je lui fais la tête, mais ce n’est pas voulu, c’est de la déception, je ne sais pas comment réagir autrement.
Je lui ai déjà pardonné toutes ses fautes, il devrait déjà en être heureux chaque jour qu’il passe sur Terre. Mais ça ne lui suffit pas, il veut le monde à son image. Il a eu mon pardon, je ne peux pas non plus lui donner mes efforts, ou mon estime.
Je suis épuisée. Je voudrais donner mon énergie en illimité à tout le monde, mais je vois une limite qui apparait. Je ne connaissais pas cette limite. Je ne sais pas comment la repousser. J’ai vraiment l’impression que tout le monde a sucé mon énergie et que je n’ai plus rien, pas même pour moi, je me sens vide. Comme si que tous les moustiques de la Terre avaient sucé mon sang et que mes veines et mes artères sont vides.
Je ne sais plus comment faire, j’aimerais rêver. Mais je suis trop terre à terre. Je vais essayer de voler. De voler au-dessus de cette limite, de reprendre de l’énergie et de repartir. Mais je n’ai pas l’envie, pas de suite, pas maintenant. Je veux rester dans mes pensées.
A bientôt.