Je fais voeu
Troisième écrit de la journée quand même ! Soit j’ai rien à foutre, soit j’ai trop à dire, faut choisir, ou alors j’ai trop à dire de choses qu’on en a rien à foutre, voilà, la pomme est coupée en deux, la coupe est pleine, le verre à moitié plein, la goutte d’eau qui renverse le verre ou je ne sais quoi.
Je suis venue ici aujourd’hui, témoigner, solennellement, de mon engagement personnel. Après mûre réflexion et pleine conscience, je fais vœu d’abstinence sexuelle. Et voilà, c’est dit.
Ca fait bizarre hein. Ouai. Ca y est, j’ai fais vœu ! Fini le sexe, et pourtant je n’avais pas à me plaindre LOL. Mais en étudiant la question profondément, je m’engage pleinement à bannir la pratique du sexe dans ma vie.
Je briserais ce vœu uniquement pour donner la vie, la procréation sera la seule condition.
Il ne me reste plus qu’à me détacher de Lui et pti loulou en abandonnant l’espérance de la moindre partie cul avec eux, et d’imaginer leur tête quand, en couple, je leur annonce la formulation de mon vœu, les entendre dire "LOL", les yeux ronds et les entendre partir en courant, effrayé par le manque de modernisme dans mon esprit. Ou plutôt par le gavage de sexe de l’ère moderne.
Maintenant c’est officiel : je ne bois pas, je ne fume pas et je ne baise pas.
Je vais m’engager totalement dans la reconversion de mon énergie sexuelle et canaliser toutes ses émotions pour en faire un semblant de quelque chose utile et constructif. Parce que évidement, je boycotte le sexe à deux, mais aussi le sexe tout seul. Le sexe tout seul sera expérimental, voire si ça manque, si je tiens, les conséquences, les effets si on peut dire. C’était soit ça, soit le vœu de célibat. Mais je ne suis pas encore prête à ça, me direz-vous que ça revient au même car quel homme serait capable de se faire chier avec une fille comme moi. Aucun, la réponse est claire, nette et prouvée scientifiquement. Mais faire vœu de célibat c’est quand même plus coriace, rien que de le formuler, c’est coriace.
Dire vœu d’abstinence sexuelle, c’est déjà assez balaise, mais les raisons sont dans ma tête et je dois dire que maigres sont mes raisons en faveur du déferlement du sexe.
Quelles que soient les futures critiques ou moqueries, j’assume.
En fait, ça m’a fait penser à mon ex. Je pensais "tiens, ça va faire genre un an que j’ai eu mon dernier rapport sexuel, et comment c’était la libération quand je l’ai quitté!". Et en le quittant je lui ai dis "tu as été mon dernier copain, car j’en ai marre de faire souffrir". Faut dire que à sa place, ce n’est pas facile en tant qu’égocentrique de se faire quitter par une copine qui réalisait tes moindres vœux sans demander rançon. Bref. Si je lui annonçais qu’il m’a presque dégouté du sexe, lui et l’autre, et l’autre et l’autre et tous mes copains de toute manière m’ont présenté une manière de faire l’amour assez pornographique de manière générale. J’ai souvent eu l’impression de connaitre mes copains que par le biais du sexe, aussi peut-être que je me faisais tellement chier avec eux que baiser n’était qu’une façon d’occuper le temps, et "ciao à demain soir, on recommencera, de toute manière tu as tellement d’occupations et de passions dans ta vie qu’on ne partagera rien d’autre que du sexe, on ne se verra que pour baiser jusqu’au jour où tu me demanderas d’emménager ensemble et je te quitterais pour le mec avec qui je te trompe depuis 3 mois". Voilà. Relations très intéressantes, sociologiquement parlant.
Tout ça pour dire quoi ? Rien. Ah oui, donc j’imaginais bien dire à mon ex (à l’époque) qu’il serait le dernier à qui j’ai baissé le pantalon, je ne sais pas si pour lui il y aurait de quoi être vexé ou fier. Je ne sais même pas comment le prendre.
Je devrais bien faire un article pour énumérer mes raisons, mais là voilà, je suis déjà en retard, j’avais prévu un autre truc, je file.
Je reviens demain, pour fêter mes 9 mois avec toi, journal !