Je ne sais pas quoi penser. Je me suis cherché un but, je crois. Je me suis cherché, je me cherche sûrement encore.
Ce matin en me levant je me suis mise à effectuer un rituel bouddhiste. Je me suis dis, non, arrête ça tout de suite, ça ne te ressemble pas, tu fais ça pour éviter tes peurs, pour éviter quelque chose, mais tu n’as jamais fais dans la dévotion, tu ne le feras jamais. Tu es en train de te perdre dans un courant, tu ne jure plus que bouddhisme, mais tu ne peux pas faire dans la dévotion, qu’est-ce que tu cherche boulite ?

Et j’ai relu mon carnet, ça, c’étaient mes phrases à moi, pas celle que je recopie d’un enseignement ou de livres. C’étaient mes phrases à moi, et je suis partie dans un modèle codifié.
Non, je suis désolé, mais je vais rester dans ma voie du milieu à moi. Il y a des principes propres au bouddhisme dont j’adhère à fond, mais d’autres dont je ne crois pas (le cycle des renaissances, samsara), et je crois que je vais être un moi mélange du néant du nihilisme, principes du bouddhisme et altruisme de boulite. Ma religion athée à moi, où je suis la seule adepte. Ouai, je crois que c’est ça.
Parce que ça me fait vraiment peur de foncer tête baissé dans le bouddhisme. L’éveil ne m’a jamais attiré plus que ça, c’est uniquement l’amour des autres et le bonheur des autres qui me motivait et me motive.
Je vais cogiter là-dessus.
Je ne vais pas non plus laisser tout tomber, l’enseignement m’apporte beaucoup, mais je vais grignoter par-ci, par-là des points à retenir, et des points à laisser filer.

Je crois que cet écrit me rassure. J’ai eu peur d’effacer mon identité là-dedans.
Ce qui compte au final est de savoir où je veux aller et de connaitre mon inspiration.