Tomber huit fois, se relever neuve

Journée difficile

Quelle atroce journée. Hier je suis restée à hésiter entre aller à l’enterrement, aller travailler ou prendre ma journée pour rester bader at home. Finalement, j’ai décidé d’aller travailler.
J’étais quasi sure d’y aller, mais hier j’ai été le voir le soir et il m’a dit qu’il y aurait trop de monde, qu’on ne se verrait peut-être pas et après au téléphone il m’a dit d’aller travailler, je pense aussi qu’il ne tenait pas trop à ce que je vois toute sa famille car ça serait perçu comme une relation officielle pour eux.
Par contre j’en ai parlé à ma mère, et je n’ai pas trop aimé sa réaction, elle m’a dit "bah pourquoi tu irais ? tu ne le connaissais pas ce monsieur", je dis non, j’y vais pour mon collègue, elle me répond "bah je vois pas pourquoi tu irais, en plus tu ne le connais pas depuis longtemps ce collègue là, en plus tu ne connaissais pas son père". J’ai dis dans ma tête ok laisse tomber, ça sent la compassion ici. Il y a des choses qu’on a mal appris dans la famille.

Bref, je n’ai pas été. Et j’ai passé ma journée à penser à ça non stop touuuute la journée. C’est fatiguant, c’est usant.
Déjà le matin c’était dur, et à l’heure de l’enterrement, j’étais presque paniquée,14h.... 14h30.... 15h...15h30 .... Toute mon après-midi j’ai regardé l’heure et j’imaginais où ils en étaient dans la cérémonie.
J’ai finis à 17h je lui ai envoyé un sms, il m’a rappelé et ça m’a fait plaisir d’entendre sa voix mais aussi ça m’a fait beaucoup de peine. Je n’ai pas tardé au téléphone.

Quand je suis rentrée, j’ai fais un peu de gainage, j’ai eu du mal à m’y mettre, mais je voulais, pour me changer les idées, pour me remettre à une activité, et à la fin de la boxe un peu, c’est là que j’ai complétement craqué, je me suis mise à pleurer de fou, je n’ai pas compris, j’ai l’impression que je relâchais toute ma retenue aujourd’hui. Pile à ce moment il m’envoie un sms, je lui dis en gros qu’il prenne soin de lui c’est que ça qui m’importe.

Jamais je n’ai vécu cela à ce point dans mon coeur. Même quand ma meilleure amie a perdu son père, que je connaissais, j’étais triste mais vite fait, là je suis comme envahie de douleur. Je ne sais pas trop comment le définir.
Je n’arrive pas à me contrôler ou contrôler mes émotions, juste je veux qu’il aille bien, et ça sera pas gagné.
Mais je sais que mon rôle sera de lui faire reprendre goût à la vie, de le ré-introduire dans des activités de la vie quotidienne, de l’aider à sourire, à se sentir apaisé. Bien sur pas maintenant, mais quand ça sera ce moment, je serais à 1000 % avec lui, près de lui, pour toute ma vie. Je n’ai jamais ressentie de chose aussi forte pour quelqu’un. Ce n’est pas de l’amour, non, non, je n’ai pas envie de faire ma vie avec lui, ni d’être aimée par lui, mais j’ai envie de le protéger, de le réconforter, de lui apporter un peu de paix et de sérénité dans son coeur. C’est ça le mot : le protéger. Le rendre heureux.

J’aimerais trouver une messe demain ou jeudi j’aurais le temps d’y aller, ça me ferait du bien. Je vais chercher ça.
Voilà. Donc l’enterrement non je n’aurais pas pu, surtout m’imaginer le voir pleurer, ça aurait été trop pour moi.
Il va certainement m’appeler ce soir, on parlera de cette journée.

C’était uposatha pour moi aujourd’hui, donc je vais faire ma gamelle pour demain et prier et méditer à fond.
A demain alors, ou à plus tard journal.