Tomber huit fois, se relever neuve

Han la chance

Parfois, quand l’occasion et la discussion se présente, il y a des gens qui, en voyant mon ventre, me gratifie d’un "t’as de la chance toi". Même un jour, j’ai entendu quelqu’un me dire "ah y’a pas de justice".
Y’a pas de justice de ta race ! Je ne comprends pas pourquoi. Qui est-ce qui bouffe entre 14h et 16h ? Qui va manger une boite de gâteau a chaque fin de repas ? Qui va tout englutir en 5 minutes ? Bah c’est pas moi.
Alors, il faut arrêter de parler de chance ou de justice, c’est du combat qu’on parle là.
Parce que les gens qui disent ça, comme ma collègue, elle se plaint, elle me dit toi tu as de la chance, tu es fine. Mais le midi, moi je suis devant ma salade de lentilles, et elle se tape un poulet, après des gâteaux, après un pain au chocolat, après du chocolat, après des bonbons. C’est elle qui n’a pas de chance, pas de chance d’être une putain de victime de la bouffe industrielle.

Rien que de parler de pain au chocolat, ça me donne envie de vomir (et de parler de durian aussi), tout ce beurre, toute cette graisse là, tellement que c’est gras, après tu dois te laver les mains pleines de gras olé ! C’était dur de quitter ça, de ne plus manger de gâteaux, de ne plus sucrer mon thé ou mon café, de ne plus boire de coca, de me lever le week-end pour faire du vélo, de marcher à pied devant le bus, de boire de l’eau à l’apéro, de refuser quand on me propose des merdes à manger. C’était dur, et puis, avec le temps, c’est devenu naturel, une habitude de ne plus consommer tout ça. Et puis avec encore plus de temps et d’habitude, le contraire se produit, si je ne fais pas de vélo le week-end je suis dégoutée, si on me propose un pain au chocolat, je refuse car je m’excite véritablement face à un yaourt de soja.
Il ne suffit pas de le vouloir, la volonté c’est de la connerie, il suffit d’y croire, d’avoir la confiance en soi, et de ne jamais douter de ces capacités, toujours se rappeler de ce qu’on est capable, même après 15 jours, 1 mois, garder en tête qu’on est pas arrivé là pour rien. Il faut avoir confiance en soi et se dire "stop, voilà, j’en ai marre, j’arrête là" et s’y tenir, et si tu tombes, ça arrive ça, si tu craques, et bah on s’en bat les couilles, on retourne au combat. Confiance, vigilance, attention.

Donc à ces personnes qui me disent que j’ai de la chance, non, non, ça ne se fait pas tout seul, c’est pas de la chance que j’ai, c’est des couilles ! Ah bah nan, merde, non, non, c’est du courage LOL. On va dire que c’est du courage