Tomber huit fois, se relever neuve

Boudin aux pommes

Je suis doucement en train de preparer mon discours à la psy qui arrive ce samedi. Retracer dans l’ordre les questions et les soucis de ce mois passé.
Mmh .... mmh..... la rage de mon père au jour de l’an qui m’a ramené en enfance, mon isolement radical et mon angoisse quand une pote me demande de sortir, la mort, le pourquoi ma mère va devoir m’abandonner un jour, c’est tout, je crois.

A part mon nouveau livre intitulé "la mort intime", pourquoi quand je marche dans la rue je pense à la mort. Non, non, pas à la mort. Je pense à la vie. Je me demande où je vais (bon en général c’est soit au boulot, soit a la gare...), et pourquoi (donc pour prendre mon train...), pourquoi je construis ma vie alors que je vais tout y laisser un jour. Et je vais y retrouver mes proches ? Ta gueule ! De toute manière je fais chier, je me pose tout le temps des questions, je ne pourrais pas être un petit robot pro capitaliste qui travaille pour consommer, habiter une maison, payer des impôts, devenir propriétaire, changer toutes les fenêtres de la maison en pvc, poser des stores automatiques, acheter une voiture, souscrire a une assurance, avoir un accident, payer un malus, et fermer sa gueule ! Bé non, c’est plus fort que moi ça encore, me demander pourquoi la vie si la mort ? Voila, ces questions inutiles, sans sens et qui me torture quelques fois, parce que la réponse est inexistente. Et d’ailleurs j’en veux pas de réponse, car ça sera soit trop beau, soit trop moche. Mais en aucun cas ça sera de l’approche au "Thanatonaute" de Werber.

De plus en plus j’essaye de me poser au moment présent. Comme m’avait dit ma psy, je n’arrive pas a relacher mes emotions au moment présent, je garde tout et je décompresse dans un moment de solitude. J’essaye de peser mes emotions, mes sensations, et je me sens beaucoup plus sereine, confiante aussi.

Bon c’est bon, jme suis soulé, je m’arrete la, je finis cet écris en boudin.