Tomber huit fois, se relever neuve

A la recherche d'un plaisir

Aloha a écrit quelque chose sur le sens de la vie qui me perturbe assez ces derniers jours. Elle en a parlé a sa psy, et moi je ne voulais pas en parler a ma psy en me disant que de toute maniere tout le monde se pose cette question et que ça ne servirait a rien. Mais je lui en parlerais au prochain rdv. Les rdv sont bientot finis et je vais lui parler de ça avant la fin, car cette chose me perturbe.

J’en ai fais le credit hier. Comme j’en parle en ce moment dans mes écrits, je viens de réduire intensivement ma consommation de tabac. Je suis passé de 25-30 clopes à 8, et maintenant à 4. Ce manque. Terrible. Le cerveau qui te réclame sa dose, et qui pourrait t’inventer toutes les excuses du monde pour avoir une miette de tabac dans le neurone. "Oui mais la, c’est special, j’ai le droit a une cigarette parce que j’ai bien travaillé". "Oui, mais la ça fait plus de 4h, donc une cigarette pour me feliciter". Une récompense. Ça me dépasse!
Et je me retrouve comme quand j’ai arrété de boire "comment je vais faire sans boire ? Ou sans fumer?". "Nan mais c’est impossible une journée sans un verre ! Ou sans une cigarette". Il suffit de remplacer les mots, et je me retrouve dans la meme situation.

Et donc, hier, j’etais en manque, j’etais frustrée, énervée et en meme temps déprimé. Completement déprimé. Et je me disais… avant mon plaisir était l’alcool, maintenant que je ne bois plus, mon plaisir c’est la clope. Mais maintenant que je décide de ne plus fumer… c’est quoi mon plaisir maintenant ? Le sport ? Non, j’adore le sport, mais c’est fatiguant quand il devient obsessionnel. J’ai plus de plaisir. Si je n’ai plus de plaisir, ça me sert a quoi d’etre la ? Quel sens donner a ma vie. Quel nouveau sens ? A croire qu’avant, le sens de ma vie était la cigarette… bien evidement non, mais c’etait un plaisir qui me faisait passer le gout amer de la vie par le gout de merde de la clope.
Et hier je me suis retrouvé a me dire que ma vie n’avait plus aucun sens si je n’avais plus aucun plaisir.
Dans ce cas, est-ce que la vie a un sens quand on se trouve un plaisir ? En tout cas, j’ai l’impression que quand on a un plaisir, on ne se pose pas toutes ces questions existentielles. On kif et c’est tout.

Mon cerveau déraille, il ne comprend pas, pourquoi je le prive de tout ça, pourquoi ne plus boire, puis ne plus fumer. Quel sera le prochain ?

Et ce matin, j’ai été m’acheter un paquet de tabac sans additifs, car si je veux diminuer avant d’arreter, autant que ce soit sans additifs. Et j’ai fumé ma premiere clope a 10h30, je l’ai sentie monter au cerveau, detendre mon corps, et finalement je me suis dis "beurk, en fait j’avais pas envie de fumer cette merde". Il faut juste que je m’occupe, sans arret, sans arret et sans arret !

Tout ça n’a aucun sens. J’en oublie pourquoi je veux arreter, pourquoi j’ai commencé, et pourquoi la mort ? Et comment la vie ? Enfin des questions a la con quoi.

Je retrouverais surement un plaisir quand mon cerveau ne sera plus perdu dans ces conneries.