Tomber huit fois, se relever neuve

Échange stress contre endorphine

Je me suis réveillé ultra dynamique. La frustration d’être en repos hier, j’ai fais du dos et des bras, ça m’a super bien défoulé, j’ai adoré !

Par contre, il y a eu un passage étrange. J’ai fais un medley de dorsal, lombaires, biceps, triceps, avant-bras, pectoraux, blablablabla, et là je décide de finir cette séance par une micro touche de cardio (Ô sais-tu journal combien je hais le cardio). Je me mets au kick boxing, pour cela j’ai deux exercices en 4x30 assez court mais intense. Au début, j’étais pas tellement motivée, je balançais mes bras droite gauche comme une idiote. Je me suis arrêté, et je me suis dis ok, profite de ce moment, rassemble tes dernières forces et pense à tout ce qui t’as énervé ou stressé cette semaine.
Je ferme les yeux, j’écoute Zayn Befour que j’ai découvert hier au fil des suggestions Youtube, bref. Je respire, je pense, je pense. Ca y est, c’est là, la rage ! Et je tape dans le vide en séparant mes pensées une à une.
Je vois mon entretien où on parle du permis, je revois mon auto-école PUTAIN, je vois pti lou et mon angoisse tous les matins, je vois que je veux déménager, mais que je ne peux pas parce que le statut de mon contrat ne me le permets pas. J’ai finis mes séries, je décide de continuer pour évacuer. Je vois mon père. Oui, mon père. J’ai l’impression qu’il est la cause de ce que je suis devenue aujourd’hui, une fille angoissée qui n’a que très peu de confiance en elle, et qui depuis son enfance, essaye de survivre face à ses angoisses. Je revois les critiques de mon père "Y’a pas de quoi pavoiser", les remarques, sa fierté. Je le vois fier de lui, fier de ses verres, fier de ses coups. Je vois sa gueule de connard et je fonds en larme.
J’arrête, je fous ma tête dans un coussin pour pouvoir pleurer en silence. Là, je sais que j’ai tout donné.
Je lui en veux. Ca c’est une pilule qui ne passe pas.

J’ai l’impression que je suis devenue moi par sa faute. Je pense que c’est sa faute. Je le déteste. Je pense que quand je vais déménager je ne voudrais plus jamais le voir. Et après, place à mon endorphine.
J’étais contente d’avoir été au bout de mes forces et d’avoir évacuer mon stress de la semaine, même si c’est un tout petit peu.

Et je me suis commandé 2 bracelets d’une petite boutique artisanale bordelaise que j’adore, pour anticiper mon 1er mois sans tabac et mon 2eme 4eme mois sans alcool. Bon. Je go.

Même si je vais faire style que tout va bien avant mon rdv psy à la fin du mois, je devrais peut-être profiter de ces rdv pour lui reparler de ça.
Fuck