Tomber huit fois, se relever neuve

Récap ego

J’ai bien avancé ce week-end dans mes recherches, je suis très contente. J’ai étudié le non-soi et la place de l’égo dans notre être, je vais surement en parler un peu ici, je trouve cela fantastique.

Ce matin j’ai été faire du vélo, je n’en reviens pas, j’ai tout fais en même pas 2 heures, je travaille beaucoup le cardio et je suis très contente, j’ai grimpé le mont Ventoux, et c’est même pas cette côte qui m’a parue la plus dure, mais la côte de "fils de p***" comme je la nomme, dur dur.
Ensuite, j’ai été un peu en course acheter des fruits et un livre pour une collègue et je suis rentrée tranquillement. Je dévalais la descente, avec ma musique, c’était magnifique, la vue sur la ville depuis le mont.

J’attaque le vif du sujet alors.
Toujours dans une conception bouddhiste, on distingue l’égo et l’être. L’être c’est nous, l’être profond, qui est dans le présent, toujours dans le présent, mais qu’on ne voit pas car il est caché par l’égo.
L’égo c’est un rien, une entité qui n’a pas de support, un rien qui prend toute la place. Une illusion qui nous donne un sentiment d’individualité. L’égo se constitue par notre éducation, nos expériences, la société, notre passé, notre environnement social, sociétal, relationnel, professionnel, nos peurs. Il a une grande appétence, un grand désir d’exister et de plaisir qui se traduit en pulsion de possession, de rejet ou d’indifférence. Si quelque chose lui procure du bien, il va vouloir se l’approprier, le posséder : c’est le désir. Si quelque chose lui provoque du mal, il va l’éviter, l’exclure, en avoir peur : ça peut-être nos peurs, phobies, etc.
Il est continuellement insatisfait du présent et reste dans le passé pour se plaindre, pour justifier sa situation actuelle ou il reste dans le futur, car le futur est quelque chose d’incertain, qui fait peur, qui angoisse.
Bien sur, l’égo veut tout maitriser, tout contrôler, et il ne supporte pas que quelque chose lui échappe donc imagine bien journal, qu’il ne supporte pas le futur, donc il va y penser de manière excessive.

Pour s’éloigner de l’égo, il faut procéder à une désidentification en trois étapes :
- l’auto-observation
- la pleine acceptation
- la présence

L’auto-observation, c’est regarder, observer, être attentif à ces crises d’égo. Connaitre son égo, l’étudier. Oui je sais que quand j’angoisse à cause de mon futur, c’est mon égo qui angoisse de ne pas contrôler ce qu’il ne contrôle pas. Que si j’ai envie d’un bonbon, c’est mon égo qui estime que le bonbon est bon pour lui, et il lui faut immédiatement pour le satisfaire.
La pleine acceptation, c’est accepter ce qui nous échappe. Accepter le passé, le passé est fini, il faut faire le deuil de son passé. Et le futur est incertain, par tous les moyens, on ne peut pas savoir ce qu’il va se passer, on doit accepter de ne pas savoir.
L’égo se manifeste aussi dans nos relations, car nous avons une image, une personne à défendre. C’est à ce moment que l’on pose l’étiquette du "moi" , "mes", "mon", "ma", et on s’approprie les choses, les désirs de possessions et de répulsions se forment alors. C’est mon stylos et si tu le casse tu m’en rachète un. Possession. Cela n’est pas mon stylos, si tu le casse, je m’en fiche. Ce n’est pas ma possession, indifférence.
On voit continuellement le monde dans le miroir déformant de nos illusions, en contradiction avec la véritable nature des choses, ce qui nous mène à la souffrance.
L’égo est comme une entité autonome et indépendante que nous devons protéger et satisfaire.
Et la présence par la pratique de la méditation, la pleine conscience, réaliser que l’égo n’est pas nous mais une entité qui décide pour nous ce qui est bon ou mauvais.
Comme disait je sais plus qui dans je sais plus quel bouquin, si quelqu’un nous sourie, notre égo est gratifié, satisfait, si quelqu’un nous fronce les sourcils, notre égo est blessé, il est dans l’incompréhension et on se sent mal, attaqué, pourquoi on me fronce les sourcils ? pourquoi moi ? Moi, moi, moi, toujours moi, mon, ma, mes, toujours inlassablement, c’est à moi, c’est mon truc, c’est ma place, blablabla DEGAGE !!! ! Oups voila, ça se voit que je garde mon neveu depuis samedi…

Je parlais de quoi ? Ho je sais plus, j’ai fais une pause, voilà, maintenant je ne me rappelle plus. Ben j’ai recopié mes notes de lectures d’hier soir sur l’égo et maintenant ben je vais passer ma semaine à essayer de pratiquer la mise à distance de l’égo. C’est balaise, j’ai un peu de mal des fois à me dire non ce n’est pas je, c’est moi, mon égo, mais j’ai que ça a foutre, donc.
Aussi pour le petit déjeuner, parce que j’en ai un peu marre de manger toujours du pain grillé, j’ai acheté des flocons d’avoine et du muesli aux fruits, j’ai trop hâte, dommage que demain soit lundi ! Ho demain, c’est lundi ! C’est trop bien !!! ! La liberté ! La reprise du travail, le train, les collègues, le loulou, la vie !