Tomber huit fois, se relever neuve

Savourer le renoncement

Je voudrais simplement raconter une anecdote toute bête.
Vendredi j’ai acheté pour ma nièce une barre chocolatée pour lui faire plaisir. Elle n’en a pas voulu, elle a préféré jouer. Sa mère m’a dit de la garder. J’étais un peu déçue car je n’en voulais pas non plus, mais bon, tant pis, je mets de côté.
Et chaque fois je passais devant en bavant, je me disais celle-là elle va voir dimanche ! (puisque le dimanche n’est pas jeûné). Et hier soir, je n’en pouvais plus, je voulais vraiment trop manger cette barre chocolatée ! Je me suis inventé des tonnes d’excuses pour la manger ! Il est minuit, on est dimanche je peux, etc, etc.... Finalement j’ai résisté de tout mon pouvoir, et je me suis dis "attends demain matin au petit dejeuner, renonce pour ce soir et cette barre tu l’auras mérité demain matin ! Et tu pourras la savourer avec la victoire d’avoir résisté !" et je me suis couchée avec l’odeur du chocolat dans mes pensées ! LOL
Ce matin je me lève, et je fonce vers l’endroit où était la barre, et je vois qu’elle n’y est plus, c’est mon terrible petit neveu qui l’a surement mangé ! J’ai fermé les yeux, j’ai respiré, et j’ai souris, de toute manière, je n’en avais pas besoin. J’aurais pu être frustré, capricieuse, mais simplement j’ai aimé renoncé par choix plutôt que par nécessité "non de toute manière je n’en avais pas besoin, c’est mieux que quelqu’un d’autre se soit régalé avec". Il suffit d’accepter ce qui se présente à soi.

Et cet épisode me fait vraiment sourire parce que premièrement j’ai appris à résisté à mon envie, et deuxièmement j’ai l’impression que ça a été fait exprès pour m’enseigner quelque chose. Comme par hasard LA chose que je voulais n’est plus là, comme pour enseigner la patience ou le renoncement, où je ne sais quoi.
Sinon, en soi, c’est rien du tout, je m’en fiche complétement, c’est plus symbolique pour moi.

On est donc dimanche, ce matin j’ai mangé de la brioche du coup ! Mais même un café ne me disais rien, même mettre du beurre sur le pain, ça me disait rien. J’apprends beaucoup de ces renoncements.
C’est aussi la dernière journée où je mange du pain, je vais en profiter hihi !
En ne mangeant plus les aliments habituels, je redécouvre leur saveur, c’est incroyable, comme si que quand je me gavais, je ne prêtais même pas attention à leur goût, mais juste la quantité. Là, je prends le temps je sens vraiment le goût.

Je vais me préparer tranquillement, a bientôt !