Tomber huit fois, se relever neuve

Fin de Ernaux

J’ai finis le bouquin que j’ai reçu hier, il était bref. Un peu trop pour moi. L’auteure passe trop vite dans ces journées, mais c’est un journal qu’elle a écrit, je ne peux pas lui en vouloir. Ceci dit, les mots qu’elle emploie son suffisamment frappant pour faire ressortir nos émotions. Mes émotions. Je pleurais comme une merde en lisant la fin. Évidemment, je ne vais pas spoiler si je dis qu’à la fin sa mère meurt, les couleurs sont annoncés à la 4ème. Mais ces mots qu’elle met sur sa souffrance sont forts. Et je m’imaginais à sa place, aurais-je eu le même courage ?

Et je pleure, et je pense. A quoi me sert tout ça ? Ca ne sert à rien, et je vais mourir, et on va tous mourir, et tout ce qu’on aura fait toute notre vie n’aura servi à rien, le bonheur, la souffrance, l’amour seront oubliés, inutiles, perdus.
J’ai relu mes notes prises lors de mes crises d’angoisses, et je pleure car je revois toute la panique exprimée. Je suis bête.

Je n’ai fais que dormir cet après midi, je déteste ça. Je déteste dormir l’après midi. Mais je n’avais le courage de rien d’autre, et puis il pleut, comment veux-tu qu’avec ce temps à la con j’ai envie de faire mes plantations. Alors je me suis posée sur mon canapé, avec Annie Ernaux, et je me suis endormie. J’étais tellement bien dans mon plaid, tellement, tellement.

Puis là je n’ai plus rien à faire avant demain, où j’ai le rdv avec la psy. Je redoute toujours, c’est peut-être le dernier rdv, peut-être pas, tout compte fait. Je n’ai pas de but. Je ne trouve plus de but. Quand je n’ai pas d’amour, j’ai l’impression que je n’ai plus l’envie de rien. C’est étrange. Putain, comment ma vie ne sert à rien, ça craint.

Je vais faire ma liste de course, ça me changera les idées, peut-être acheter une corde à sauter la carotide, et un petit tabouret rembouré à la farine de blé recouvert d’une tapisserie aubergine velour cosy au calme t’as vu ! Ah et faudrait que je pense à prendre des graines et des compotes, des bananes, des haricots, de quoi me foutre une bonne chiasse posée !

1 mois, 10 jours

Fin de l’écrit.